Les blocages de mes clients

Nous travaillons depuis plusieurs semaines (mois ? ah bon, j’ai perdu le fil peut-être…), et là on est bientôt au bout. La plaquette, l’évènement ou la magnifique nouvelle version du journal interne va bientôt pouvoir sortir.

Ne manque plus qu’une dernière petite validation de principe. Toute petite validation suite à dernière toute toute petite  modification.

Mais depuis 5 jours silence radio. Plus de nouvelles de votre client avec qui vous commenciez (et finissiez) toutes vos journées.

Le manque cruel se fait ressentir. (Bon, OK, j’avoue, c’est surtout l’envie de classer l’affaire et pouvoir être satisfait du devoir accompli !)

Donc vous appelez votre cher client. Et là, difficilement, il vous lâche : « Je fais un blocage ».

Et vous : « Ah, et quel genre de blocage ? »

Lui : « Je sais, pas, c’est la couleur peut-être ou la taille de la police ou l’emploi du mot services, je préférerais prestations, ou… » la liste de petits détails tous plus significatifs les uns que les autres est longue !

Vous : « Bon, on va tout reprendre point par point… pour faire le point justement. »

Ce genre de situation est assez fréquent. Si je dois avouer que cela m’agace prodigieusement, je suis aussi beaucoup plus compréhensive depuis que je suis à mon compte. J’accepte maintenant les doutes de mes clients, leurs appréhensions de dernière minute. Parce que je les vis désormais d’une certaine façon.

Donner sa validation finale c’est toujours un peu faire le grand saut ! Un grand saut vers l’inconnu parce qu’on ne sait jamais vraiment comment la cible va réagir (même si on a tout fait pour caler le plus possible à ses attentes), comment on va réussir à s’approprier l’outil (normalement quand on est bien accompagné, ça se passe bien mais les peurs sont légitimes) et puis parce que mettre un point final c’est se satisfaire à un moment donné d’une version donnée. Or tout bouge… à peine validé, un projet est déjà obsolète. J’exagère mais à peine… c’est un peu comme lorsque vous sortez votre voiture du garage elle a déjà décoté à l’argus. Alors parfois on se dit qu’il vaut mieux attendre le tout dernier modèle (ou la toute dernière version…), mais à force d’attendre on ne prend pas de risque, on ne fait rien.

Il y a des moments où il faut savoir relativiser les choses, les outils ne sont que des outils, ils servent avant tout les hommes. Freelance en communication ce n’est pas seulement bâtir des propositions de communication pertinentes et les décliner en outils percutants, c’est surtout être une oreille attentive qui respecte leur timing et leurs blocages…

 

 

 

Toute ressemblance avec des faits réels est parfaitement volontaire !