La caverne des idées

Je côtoie pas mal d’entrepreneurs et j’ai pu déceler une certaine méfiance, chez la plupart d’entre eux, à parler de leurs projets, diffuser leurs idées, partager les informations.

Tout le monde a des idées. Ouf, sinon qu’est-ce que l’on s’ennuierait !  Et au moment où nous avons une idée, rien ne nous garantit que quelqu’un ailleurs n’a pas déjà eu la même. Et puis c’est aussi rassurant de se dire que si quelqu’un bosse déjà sur un projet similaire, c’est sans doute que l’idée vaut d’être explorée. Mais rien à faire, le créateur reste frileux, voire quelque peu paranoïaque. Il a tendance à croire que tout le monde veut lui piquer son idée, son travail, ses méthodes… alors il choisit parfois de travailler dans l’ombre. Et parfois pire, d’y rester !

Nous sommes rarement seuls à avoir une bonne idée, à maîtriser un sujet… mais la manière dont nous voyons les choses, ce que nous en faisons reste une approche personnelle. Je ne prône pas le partage d’information et la diffusion des idées à tout va. Il y a d’ailleurs différents types d’informations, d’idées (en fonction de leur stade de maturation)… et pour chacune d’elles il faut une communication adaptée. Mais j’ai plutôt tendance à voir le verre à moitié plein et à répondre à ceux qui ont peur de se faire piquer leurs idées ou copier, que c’est plutôt une bonne chose. Cela veut dire que le créateur est reconnu dans son domaine : qui irait s’amuser à reprendre des informations ou copier un concept sans intérêt ?

Internet permet aujourd’hui un partage de l’information sans limite, mais on y observe de nombreuses dérives. On assiste à des pratiques de plagiat ou d’appropriation de contenus, souvent à la limite de la déontologie pour ne pas dire carrément honteuses… tout cela peut favoriser une certaine paranoïa chez le créateur. Mais j’ai peine à penser que ceux qui se contentent de « pomper » les idées des autres, parviennent à assumer tout seul leurs réalisations.

Diffuser ses idées, partager les informations qui nous positionnent en tant qu’expert… cela semble évident, non ?