Même pas peur

L’autre jour, très tôt, j’entendais à la radio, une chronique sur la Peur, celle-là même qui s’insinue partout en ce moment. Le journaliste était plutôt critique sur la façon dont cette peur est exploitée actuellement.

La PEUR : concept hautement porteur en politique, donc forcément, très relayé par nos médias. Et le journaliste de nous dire, « la peur, c’est ce qui reste à ceux qui n’ont plus rien ». (Je n’ai pas pu retrouver l’émission mais je cherche.)

Alors là, le matin, dans ma voiture, je m’interroge. La Peur c’est surtout ce qui reste à ceux qui n’ont plus rien à dire, non ?

En communication de crise on a pour habitude de combattre la peur qui paralyse l’action. Pour cela une seule solution, se retrousser les manches et affronter la « crise » en expliquant, donnant des preuves de réassurance, passant à l’action. Bien sûr cela semble évident comme ligne de conduite. Mais c’est souvent loin d’être appliqué. Franklin Roosevelt soutenait que « La seule chose que nous devons craindre est la crainte elle-même. » La peur est un obstacle au changement.

Sur ces réflexions j’arrive à ma réunion. A la fin de celle-ci, lors d’un échange informel, l’un de mes interlocuteurs dira en plaisantant et à propos d’un tout autre sujet : « Même pas peur ».

Tout simplement. Voilà l’état d’esprit qui anime bon nombre d’entre nous.

C’est rassurant. Nous sommes prêts !