Je ou Nous : pour bien communiquer il faut choisir !

L’entrepreneur indépendant lorsqu’il débute son activité est souvent partagé entre l’utilisation du je ou du nous. Les présentations d’activité d’entrepreneurs oscillent ainsi souvent selon les pages du je au nous.

Pour la lectrice que je suis c’est perturbant.

Je sais bien que l’indépendant, tout seul dans son coin (mais ce n’est jamais le cas…), peut faire peur. Comment s’organise-t-il pour TOUT faire, comment cela se passe-t-il quand il n’est pas disponible… autant de questions qui trouvent réponse dans l’adaptabilité et la sincérité, selon moi, de l’indépendant.

L’indépendant se doit d’organiser son temps de travail, planifier ses interventions mais il sait être disponible quand les autres ne le sont pas, il connaît les contraintes de l’entrepreneuriat pour les vivre au quotidien… Alors pourquoi le nous aurait-il plus de valeur que le je ? Certes à plusieurs, on gagne en force, en compétences, en confiance, en créativité. Mais tout cela reste valable par le biais du travail en réseau.

Le je, selon moi, autorise la sincérité, l’empathie, la confiance. Spontanément, je vais me sentir plus proche d’un entrepreneur qui va m’expliquer par le je qui il est, comment il travaille, ce qu’il va m’apporter… il me raconte une histoire, son histoire, il a une existence propre, c’est un être à part entière avec sa personnalité. Le nous formate le discours, le rend plus impersonnel… or justement si l’on fait appel à un entrepreneur indépendant c’est parce que l’on veut savoir qui est en face de soi. Dans mon métier, les agences de communication ont tendance à présenter un directeur de clientèle qui va suivre le dossier/projet, mais qui va déléguer la réalisation à un chargé de projet.

Ce n’est pas ce que je souhaite proposer. Je suis Consultante en communication, freelance de mon état, j’assume le fait d’être seule. Ce n’est pas pour autant que je ne suis pas entourée de partenaires qui prennent en charge certaines étapes des projets que je mène, que je ne fais pas appel à différents prestataires.  Mais je le dis en toute transparence : « Je confie la partie graphique à untel. Pour l’impression, nous passerons par tel imprimeur. » Ce n’est pas pour autant que je ne suis pas entourée de proches ou d’experts qui me conseillent et avec lesquels je peux échanger sur mon métier et mon approche.

Bref, lorsque je fêterai les 20 ans de ma marque éponyme, entourée de mes 2 000 collaborateurs, alors là, OK, je m’autoriserai le nous !

Mais en attendant… va falloir bosser !