Travailler avec un graphiste : mode d’emploi

Il y a un moment que je me dis qu’il faut que je fasse une sorte de Mémo sur le sujet « Comment travailler avec un graphiste ? »

Si pour les responsables communication, chargés de com ou consultants cela est une évidence (et encore, pas toujours), il n’en va pas de même pour nos clients finaux qui se passent parfois de nos services.

Une lecture m’a récemment rappelé cette idée d’article que je me décide enfin à rédiger (l’article en question est ici et franchement il vaut le jus… et véridique, même si le projet d’affiche a été remplacé depuis par la version finale sans watermarks !).

Donc si vous souhaitez vous passer des compétences d’un professionnel de la communication qui va gérer le projet dans sa globalité, voici quelques pistes à suivre pour bien travailler avec un graphiste :

– tout d’abord comme pour tout projet et donc tout projet en communication, préparez votre brief (que voulez-vous, pourquoi, avez-vous déjà des idées bien arrêtées sur ce que vous attendez…)

– consultez deux à trois graphistes, mais cela est valable pour tout projet en communication (même si je préfère que l’on me consulte moi et uniquement moi, je sais que ce n’est pas la meilleure façon de faire, à moins que l’on travaille par réseau ou recommandation et dans ce cas la donne change un peu.). Vous pourrez ainsi choisir l’approche qui vous correspond le mieux, la méthodologie qui répond le mieux à vos attentes, le style qui correspond le mieux à votre cible… et par ailleurs pourrez avoir une approche comparative au niveau tarifaire. Précisez dès le départ que vous souhaitez être propriétaire des sources de vos documents et en fin de projet, pensez bien à récupérer et à sauvegarder les sources de vos outils (logo, plaquettes, visuels pub, bannières web…). Parce que certes c’est le fruit d’un travail que vous avez payé, mais aussi, et surtout, parce que si vous souhaitez un jour changer de prestataire et réutiliser certains éléments, le nouveau graphiste vous demandera les sources de vos outils pour ne pas avoir à tout refaire !!!

– lorsque vous avez décidé avec qui vous travaillez, reprenez votre brief et réajustez si nécessaire les premiers éléments de travail que vous aura remis votre graphiste.  A ce stade, la piste graphique retenue peut encore être retravaillée, après il sera trop tard, on sera dans le travail des détails.

– fournissez au plus tôt, à votre graphiste, un fichier avec les éléments textuels définitifs et validés par vos soins. Si certains éléments ne sont pas complètement validés ou définitifs, pensez à l’en informer… pour qu’il le prenne en compte dans sa création et évite le pétage de plomb au moment où vous allez lui annoncer qu’il va devoir changer tous les textes ! Il peut arriver que l’on commence à travailler les visuels avant d’avoir complètement finalisé le texte mais franchement ce n’est pas la panacée, et nos amis graphistes n’apprécient pas trop ce genre de fonctionnement (on les comprend !!!).

– n’hésitez pas à aborder le sujet du nombre d’aller-retour avec votre graphiste. Les outils sont parfois bâclés au stade final parce que tout le monde se fatigue de l’incessant ballet de la validation. Il est plus efficace pour les deux parties d’aborder ce genre de sujet en début de projet plutôt qu’en cas d’extrême lassitude.

– il y aura certainement un moment où vous aurez la tentation de revoir entièrement la copie parce que vous n’êtes pas satisfait, n’y succombez pas ! C’est ce que j’appelle la phase « blocage « . Certes, parfois elle est justifiée… mais vraiment très rarement. Il faut savoir mettre fin à un projet pour pouvoir ensuite le faire évoluer. Une identité n’est jamais figée, seuls les outils qu’on utilise le sont, mais il est possible de les refondre à chaque étape de changement ou de croissance.

– lorsque votre projet est abouti, pensez à récupérer les sources de vos nouveaux outils (carte de visite, logo, plaquette…) vous en aurez besoin si vous gérez vous-même l’impression ou si vous souhaitez un jour faire (ou faire faire) une modification.

Voici, dans les grandes lignes, les points les plus importants selon moi. Et surtout la chose à retenir et à avoir bien en tête : les sources, les sources et encore les sources… ;-) pensez d’ailleurs à en faire des sauvegardes régulières.